Jean Ping réalise une tournée triomphale dans le Nord du Gabon

Libreville, le 24 août 2015

Jean Ping, principal leader du Front uni de l’opposition gabonaise, sillonne pendant dix jours la province du Woleu-Ntem, au nord du Gabon. L’ancien chef de la diplomatie gabonaise et ancien président de la Commission de l’Union Africaine va à la rencontre des populations pour raconter son parcours, partager ses réflexions et expliquer ses ambitions, en vue du scrutin présidentiel d’octobre 2016.

Comme en témoignent ses comptes Facebook (https://www.facebook.com/jeanping2016) et Twitter (https://twitter.com/pingjean) Jean Ping est accueilli comme l’homme providentiel dans tous les villages du Woleu Ntem où il s’est arrêté du 18 au 28 août dernier.

Candidat à la candidature unique du Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA), qui rassemble les partis de l’opposition contre le PDG d’Ali Bongo, sa première ambition est de faire pression, à l’intérieur comme à l’extérieur du Gabon, pour la mise en place de conditions électorales transparentes et crédibles d’ici à 2016.

Après le Haut-Ogooué, l’Ogooué Maritime (dont Jean Ping est originaire), le Moyen Ogooué, la Ngounié nord et l’Ogooué Ivindo, c’est la 6^e province que sillonne Jean Ping pour porter son message au cœur des villages et être à l’écoute des populations. Il espère traverser les 9 provinces gabonaises jusqu’aux élections prévues en octobre 2016.

Cette province très marginalisée du nord du pays est symbolique des engagements non tenus par le régime en place en termes de développement et constitue une réserve importante de voix en vue des élections présidentielles d’octobre 2016.

Tout au long se son parcours, Jean Ping est accompagné de ses principaux soutiens issus de l’opposition notamment : Jean Eyeghe Ndong, ancien Premier ministre, René Ndemezo’o Obiang et Pierre Amoughe Mba, anciens ministres tous dissidents du PDG au pouvoir, Philibert Andjembe, ancien Gouverneur de la BEAC et vice-président du Front, ainsi que le président (originaire du Haut Ogooué) et la vice-présidente (originaire de l’Ogooué Ivindo) du 7MP,  non membre du  Front mais très proches de Jean Ping, et enfin et de nombreux représentants des partis URDP, UN et CCDG, membres du Front uni et provenant de tout le Gabon.

Extrait du discours de Jean Ping à Oyem, chef lieu du Woleu Ntem:

« Depuis 2009, un régime s’est installé dont chacun peut apprécier objectivement la nature hideuse et l’ambition monarchique de se maintenir absolument au pouvoir. Ce mandat de l’imposture a accentué la précarité des populations les plus fragilisées, entretenu une défiance politique, une atonie économique et une contestation du front social qui ne faiblit pas.

S’agissant particulièrement de la province du Woleu-Ntem, que dire de toutes ces promesses qui ont ponctué le conseil des Ministres délocalisé et tenu dans la ville d’Oyem!

L’état des infrastructures promises s’est-il amélioré ?

Le réseau routier reliant par exemple Oyem et Minvoul est-il bitumé ?

L’alimentation en eau potable et en électricité des nombreux villages du Woleu-Ntem est-elle effective ?

Pourquoi l’hôpital d’Oyem est-il devenu un mouroir pour les populations malades qui s’y rendent ?

Combien de nouvelles écoles ont été construites dans le septentrion depuis 2009 ?

Le Woleu-Ntem dont la tradition d’entreprenariat, notamment dans le secteur agricole, n’est plus à démontrer doit-il vivre dans cet état de pauvreté entretenu machiavéliquement par un pouvoir qu’il a toujours rejeté ?

Les éminents cadres du Woleu-Ntem méritent-ils d’être persécutés dans leur propre pays à cause de leurs choix politiques ?

En 2009, le Woleu-Ntem a élu André Mba Obame avec une majorité écrasante, mais pourtant, ce dernier n’a pas accédé à la magistrature suprême car un déni de la souveraineté nationale a consacré dans la violence et le sang le hold-up électoral.

Dans exactement 12 mois, le Woleu-Ntem devra confirmer son vote pour l’alternance afin que notre pays entre résolument dans l’ère du changement tant attendu par toutes les populations du Gabon. C’est le sens du combat que vous menez depuis bien longtemps et pour lequel je veux désormais apporter ma modeste contribution. »

Retrouvez l’intégralité du discours sur www.jeanping.org et sur www.facebook.com/jeanping2016.

À propos de Jean Ping

Ancien ministre d’État et directeur de cabinet d’Omar Bongo, Jean Ping a également mené une carrière internationale : d’abord représentant du Gabon à l’Unesco (1978-1984), après une carrière ministérielle dans son pays, il préside l’assemblée générale de l’ONU en 2004-2005 et est élu président de la commission de l’Union africaine en 2008, poste qu’il occupe jusqu’en 2012.

(Voir biographie complète sur www.jeanping.org)

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