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Discours à la Nation 17 août 2019

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DISCOURS À LA NATION

DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT
S.E.M Jean PING

À l’occasion de la commémoration du 59ème anniversaire de l’accession à l’indépendance nationale du Gabon, le Président Jean Ping, en sa qualité de Président élu de la République, s’est adressé à ses compatriotes.

L’intégralité du discours ici : Discours à la Nation

Version vidéo ici

Extraits.

Le président Jean Ping a rappelé que la fête de l’indépendance doit être « un moment privilégié qui invite chacun [de nous] à revisiter la dimension de son patriotisme et à donner le meilleur de lui-même en vue du renforcement de la cohésion nationale. »

Renouvelant son engagement indéfectible, il incite chaque compatriote à se mobiliser pour œuvre à la consolidation de l’indépendance nationale du Gabon et contribuer à sa prospérité.

[…] Notre responsabilité majeure nous commande aujourd’hui plus qu’hier de travailler à l’unisson, quel que soit notre bord politique, pour conjurer le spectre de la déchéance qui guette notre pays.

C’est le sacrifice auquel le Gabon nous appelle tous aujourd’hui. C’est aussi le prix à payer pour conserver pleine et entière, la confiance que les pays amis et tous nos partenaires placent en nous.[…]

Notre engagement.

[…] Aujourd’hui, la constance, la persévérance et le courage dont nous avons fait preuve, au milieu de périls en tout genre, nous conduisent inexorablement vers l’issue favorable de notre lutte.

Je voudrais vous en féliciter chaleureusement.[…]

Un pays en danger.

[…] Jamais auparavant dans notre pays le besoin de paix et de sécurité ne s’était exprimé avec autant de force et de conviction.

Jamais auparavant dans notre pays le besoin de justice et de cohésion nationale n’a occupé autant de place dans les esprits des Gabonaises et des Gabonais.

Jamais auparavant dans notre pays la pauvreté, la précarité et l’incertitude du lendemain n’ont été à ce point le lot quotidien de nos compatriotes, qu’ils aient une activité professionnelle ou non, dans les villes comme dans les campagnes.

Jamais auparavant dans notre pays, le pillage et le détournement de l’argent et des biens publics ainsi que l’enrichissement illicite n’ont été autant décriés, sans que leurs auteurs n’encourent la moindre sanction.[…]

Je salue ici les vrais patriotes qui, au sein du Parti Démocratique Gabonais, après s’être rendus à l’évidence, n’hésitent plus à dire qu’on ne peut plus continuer ainsi, que notre pays se meurt, et qu’il faut absolument faire quelque chose.

Deuxième usurpation.

[…] Chacun de nous constate aujourd’hui que ce pouvoir présidentiel illégitime fait désormais l’objet d’une deuxième usurpation, toujours et encore par des gens venus d’ailleurs ; chacun de nous constate avec amertume comment le tragique le dispute au pathétique.

La gestion du pays est désormais entre les mains d’un groupuscule de repris de justice qui pillent sans vergogne les richesses nationales, sèment la discorde, répandent la peur et la haine dans ce Gabon, notre cher pays, réputé pour être un havre de paix et de concorde pour tous.

Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’un Directeur de cabinet, habité par la folle ambition de devenir calife à la place du calife s’illustre, chaque jour au sommet de l’État, par des comportements qui frisent l’excès et la mégalomanie.

Rien n’est épargné à son passage. Il tente chaque jour de toujours contrôler et de maîtriser les centres stratégiques de l’État.

Les finances publiques et le Trésor de l’État sont à sa main. Les principales institutions de la Républiques sont désormais régentées par lui : à l’Assemblée Nationale, il devient le faiseur de députés et de groupes parlementaires ; au Gouvernement, il n’hésite plus à s’arroger la prérogative de nommer et de démettre les Ministres. […]

 

La vacance du pouvoir.

C’est le lieu ici d’interpeller la Communauté Internationale, notre partenaire historique, la France en particulier, pour qu’elle prenne ses responsabilités en raison de ses rapports particuliers avec le Gabon. Il est évident que ce pillage organisé constitue inévitablement une menace certaine pour les intérêts de tous nos partenaires au développement. Nous ne pouvons plus continuer ainsi. Nous ne devons plus continuer ainsi.

Il n’y a pas d’autre issue que d’engager le pays dans la voie que le suffrage universel librement exprimé lui a dessinée en 2016. L’usurpation consécutive au coup d’État militaro-électoral de 2016 et l’imposture actuelle, née de la débâcle et de l’impasse de cette même usurpation, doivent prendre fin.

J’en appelle donc solennellement au sens élevé des membres des institutions chargées de déclarer la vacance du pouvoir pour qu’elles le fassent avec courage et sans plus tarder.

Dans la perspective de la restitution du pouvoir à celui que vous avez élu, j’ai toujours considéré que la diplomatie est une arme. La détermination et la patience inébranlable, complètent le dispositif au sommet duquel je place la diplomatie.

Passation pacifique du pouvoir.

[…] J’ai renouvelé toutes les garanties pour que le Gabon ait droit à la passation pacifique du pouvoir que tout peuple souhaite après des élections, d’une part; pour que le Gabon poursuive sa coopération au service de son développement, dans l’intérêt bien compris de nos partenaires, d’autre part.

C’est donc le lieu solennel de dire à l’unisson, forces vives de l’intérieur et partenaires fidèles du Gabon, que l’heure est venue de donner un signal au peuple gabonais.

Le peuple gabonais a mûri dans cette épreuve qui n’est pas la première depuis bientôt soixante ans d’existence de l’État gabonais. Le peuple gabonais est prêt et avec lui, les forces vives de la Nation à se rassembler à nouveau autour des idéaux de transparence, de justice, de réconciliation et de paix. Pour ma part je suis prêt avec à mes côtés, les hommes et les femmes que j’ai préparés au sacerdoce qui les attend, au service du redressement du pays.[…]

L’heure est venue pour le Gabon de retrouver la marche de sa destinée.

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