Mon projet pour le Gabon
MON PROJET POUR METTRE LE GABON À L’ABRI DE LA PEUR ET DU BESOIN
Le Gabon est aujourd’hui dans une impasse. Notre pays est riche, mais la plupart des citoyens sont exclus de cette richesse. La grande majorité des Gabonais vit dans la peur et le besoin. Les institutions sont au service d’un clan. La justice est aux ordres d’un seul homme. Les entreprises sont rançonnées et les fonctionnaires ne sont pas payés. Le chômage se généralise et les jeunes ne croient pas en leur avenir. Les infrastructures du pays se détériorent ou sont insuffisantes.
Je crois en mon pays et en son futur et je souhaite toujours que les élections aient lieu dans mon pays, mais qu’elles soient surtout l’annonce d’un renouveau. Avec toutes les forces politiques gabonaise, je souhaite contribuer au débat démocratique de mon pays, avancer des propositions, et parler librement sur l’état du Gabon, les aspirations de son peuple et sa marche vers un État de droit que j’appelle de tous mes vœux. C’est ce qui a été fait durant la campagne présidentielle 2016, à tous mes meeting. Et nous avons été entendu.
Ce chemin vers la liberté et la justice, je vous propose toujours de le faire tous ensemble.
Commentaire post-électoral :
Alors que le Gabon traverse les heures les plus dramatiques de son histoire suite au coup d’état militaro-électoral orchestré par Ali Bongo, notre combat pour la vérité des urnes est toujours d’actualité. Mon projet que j’ai défendu à travers tout le Gabon durant la campagne présidentielle 2016 doit être mis en place selon la volonté exprimée du peuple souverain.
BÂTIR UN GABON NOUVEAU UN GABON
À L’ABRI DE LA PEUR UN GABON À L’ABRI DU BESOIN
Je propose de construire, avec toutes les bonnes volontés et toutes les compétences disponibles, sans exclusive, une nouvelle République fondée sur :
UNE VISION
– Une République unie dans la diversité au sein d’une Afrique solidaire et ouverte sur le monde;
– Un état de droit fondé sur la démocratie participative, la concertation et le respect des institutions et des libertés individuelles et collectives;
– Un pays de justice sociale et d’équité, où les femmes sont respectées et promues; où les citoyens sont égaux en droits et animés d’un haut degré de sens civique, engagés pour le développement durable de leur territoire.
DES PRINCIPES ET DES VALEURS
– Le Gabon doit devenir réellement une république indivisible, démocratique et sociale;
– La souveraineté nationale appartient au peuple et au peuple seul;
– Le Gabon est un état unitaire décentralisé.
INSTAURER LA DÉMOCRATIE PLURALISTE ET LE RESPECT DES LIBERTÉS FONDAMENTALES
En termes de bonne gouvernance dans le cadre d’un État moderne, nous devons nous accorder sur certaines nécessités, notamment:
– instituer le dialogue social et la concertation comme préalable à toute réforme importante;
– faire prévaloir les critères de compétence et d’abnégation pour les nominations aux fonctions les plus importantes de l’État, en accordant si possible au Parlement un droit de censure;
– Réconcilier les forces de l’ordre avec le peuple;
– Instaurer la réconciliation nationale entre tous nos concitoyens et restaurer l’harmonie entre les Gabonais et les étrangers vivant légalement chez nous.
Concernant le système électoral, il s’agit notamment de:
– Adopter une législation mieux adaptée au financement des partis politiques et des campagnes électorales;
– Réorganiser la commission électorale nationale autonome et permanente et redéfinir le rôle du ministère de l’Intérieur dans le système électoral.
Pour renforcer les institutions et garantir l’indépendance et l’impartialité de la justice, nous devons notamment:
– Préserver et approfondir les acquis de la Conférence nationale de 1990, en proposant une révision constitutionnelle sur les principes tels que la clarification du pouvoir et des statuts du président de la République, la limitation du nombre de ses mandats, la possibilité pour chaque Chambre du Parlement de fixer ellemême son ordre du jour, etc.;
– Porter une attention soutenue à l’amélioration et l’efficacité de l’appareil judiciaire, procéder à des réformes institutionnelles audacieuses en explorant toutes les pistes qui rendront nos magistrats moins vulnérables aux tentations et aux pressions;
– Favoriser une administration publique efficace et solide, promouvant le développement et l’investissement, en mettant en place des corps de contrôle indépendants.
Concernant les libertés individuelles et collectives, je m’engage à :
– Promouvoir, garantir et réguler la liberté de la presse, dans le cadre d’un pluralisme médiatique qui renforce la démocratie et le caractère unitaire de la nation;
– Faire respecter un code de déontologie par les professionnels de l’information et de la communication;
– Garantir un accès équitable de tous aux médias du service public.
En ce qui concerne la gouvernance locale, il nous faudra :
– Définir un cadre pour une politique de développement durable et une gouvernance de proximité, afin de mieux répondre aux besoins des populations et aux exigences du développement;
– Renforcer les capacités (humaines, financières et techniques) et l’autonomie des collectivités locales pour leur permettre de s’orienter efficacement vers le développement et la démocratie locale.
La nécessité de renforcer la stabilité régionale et internationale devant guider notre politique extérieure, en particulier dans notre voisinage immédiat, je m’engage à :
– Promouvoir avec les pays frontaliers des alliances dynamiques, fondées sur l’intérêt des populations, l’exigence de paix pour un développement durable de la sous-région, et la lutte contre les menaces et les défis communs (terrorisme, piraterie maritime, criminalité transfrontalière, etc.) ;
– Contribuer à une concertation permanente, pour renforcer la solidarité, l’intégration continentale, la complémentarité et l’unité, notamment dans le cadre de l’union africaine ;
– Développer, notamment au sein des pays ACP, un partenariat de qualité avec l’Union européenne, et particulièrement avec la France, sans pour autant négliger les autres grandes puissances.
Directement en concertation avec les forces de défense et de sécurité elles-mêmes, des propositions seront formulées pour accroître nos capacités stratégiques et opérationnelles, telles que:
– La construction de casernes dans toutes les régions militaires du pays ;
– L’amélioration de la condition des militaires retraités ;
– La création de brigades de gendarmerie dans les districts qui n’en disposent pas et dans les villages frontaliers.
– La modernisation des différentes écoles de formation (gendarmerie, police et armée)
PRÉPARER L’AVENIR ET GOUVERNANCE SOCIALE
L’ÉDUCATION
Il s’agira de refonder le système éducatif à tous les niveaux, après une large concertation nationale, de réduire les disparités entre les zones rurales et urbaines et de réduire l’inégalité des chances devant l’instruction. De même, la formation professionnelle doit viser deux objectifs: offrir un métier à nos jeunes pour leur donner la possibilité de tenter l’aventure de l’entreprise privée et pour mettre à la disposition des entreprises du personnel qualifié et adapté à leurs besoins. Pour ce faire, il y a lieu d’améliorer la qualité et la condition de l’enseignant.
LA SANTÉ
Nous devons prioritairement réorganiser la pyramide sanitaire au niveau national, en vue de rééquilibrer la répartition des personnels et des infrastructures entre les provinces, et privilégier, dans l’allocation des ressources, les politiques de prévention afin de lutter contre les endémies et épidémies. Pour répondre à cet impératif de santé, l’eau et la lumière pour tous font également partie de nos priorités fondamentales pour le bien-être de tous les Gabonais.
LE LOGEMENT
Il importe de se pencher sérieusement sur la mise en place d’un véritable plan cadastral, sur la question foncière et sur les mécanismes de financement publics et privés, qui sont les principaux leviers d’une politique de l’habitat efficace au service des Gabonais. Nous devons garantir le gîte et le couvert à tous, notamment en créant des zones de relogement viabilisées.
LA PROTECTION SOCIALE
Je propose de refonder le système actuel pour plus de lisibilité, une meilleure gestion et une meilleure protection de tous les Gabonais en fonction des risques : maladie et maternité, prestations familiales et risques professionnels. Dans le cadre de cette refonte, nous nous engageons notamment à relever le niveau des pensions les plus faibles ainsi que les allocations familiales et de rentrée scolaire.
LA CULTURE
J’entends défendre notre patrimoine national matériel et immatériel à travers la promotion de notre histoire, de nos langues et de nos cultures, l’encouragement du mécénat et la protection de nos artistes et de la liberté de créer.
GOUVERNANCE ÉCONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
LES FINANCES PUBLIQUES
Des mesures d’urgence seront appliquées, telles la diminution drastique du train de vie de l’État, la baisse des coûts de fonctionnement des palais présidentiels, la réduction significative du parc automobile de l’État et du nombre d’avions présidentiels, ou encore la création d’un véritable organe indépendant de lutte contre la corruption. La loi de finances deviendra également un véritable outil de planification stratégique au service du développement.
L’EMPLOI
Ce doit être une priorité immédiate du prochain gouvernement. La politique de l’emploi et le Code du travail feront l’objet de réformes profondes, de même que l’Office national de l’emploi et les instruments de lutte contre le chômage, qui touche particulièrement les jeunes.
L’ÉCONOMIE
Je mettrai en place des instruments financiers et juridiques favorisant un environnement attractif et offrant toutes les garanties de sécurité et de stabilité pour la création et l’installation d’entreprises, dans un climat de légalité et de libre concurrence avec pour objectif principal l’accélération de la croissance et de l’emploi.
L’AGRICULTURE ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Je lancerai une politique qui intègre toute la chaîne de production alimentaire, en mettant l’accent sur le renforcement de la capacité de rendement des producteurs, sur la mise en place de circuits courts vers les zones de consommation, sur la protection de notre agriculture contre les ravages des éléphants qui affament les Gabonais et sur la régénération des plantations de cacao et de café. Je créerai un mécanisme pour financer l’agriculture (crédit rural).
LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
Je souhaite rendre l’exploitation des ressources naturelles compatible avec la protection de l’environnement, notamment à travers des plans stratégiques qui seront conçus et mis en œuvre par l’ensemble des parties prenantes de chaque filière (bois, minerai, pêche, élevage, etc.). Nous mettrons progressivement en place une fiscalité écologique et développerons la réglementation environnementale dans tous les secteurs de l’économie, notamment dans le tourisme.
INFRASTRUCTURES ET GRANDS TRAVAUX
Je planifierai le développement, sur dix à vingt ans, d’un système de transport intermodal (route, rail, voies aériennes et fluviales) pour désenclaver toutes les provinces, en donnant la priorité au réaménagement du réseau routier laissé à l’abandon et en réaménageant la navigabilité du fleuve Ogooué. Je m’engage également à favoriser l’égal accès de tous à l’eau et l’électricité par une politique d’électrification massive destinée à sortir le Gabon des ténèbres et de gestion durable des ressources en eau.
LE PÉTROLE
Le pétrole étant une ressource épuisable et non renouvelable, j’entends lancer une stratégie sur deux fronts: poursuivre l’exploration pour trouver de nouveaux gisements d’une part, afin d’acquérir de nouvelles réserves, et diversifier l’économie d’autre part, avec le développement de filières d’avenir, telles que les industries de transformation agricole, l’aquaculture ou encore le tourisme.[/tabs]