Crise post-électorale

Le 15 janvier 2018. Jean Ping a introduit à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples, à Banjul (Gambie), une communication au nom de l’article 55 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le 11 janvier 2018. Les deux chambres parlementaires gabonaises, assemblée nationale et sénat, réunies en Congrès extraordinaire ont adopté le projet de loi controversé sur la révision de la Constitution. Pour Jean Ping, cette nouvelle Constitution « porte en elle les germes de la liquidation de la République et l’instauration d’un royaume au Gabon ».

Du 10 décembre au 14 décembre 2017. Parce que le Gabon est le coordonnateur du Comité des chefs d’État africains sur le climat, Ali Bongo a été convié à participer au One Planet Summit à Paris. Les résistants gabonais se sont mobilisés pour perturber son séjour parce que pour un peuple souverain « la démocratie, c’est un droit et combattre la dictature est un devoir ».

Le 7 novembre 2017. Au Conseil des Droits de l’Homme à Genève, lors de la 28ème session, certains pays comme l’Espagne, Le Royaume-Unis ou les Pays-Bas, ont exprimé leurs préoccupations sur les violences consécutives à la proclamation de la victoire du président Ali Bongo au scrutin présidentiel, notamment la perte en vies humaines lors des manifestations survenues à la suite de ces élections.

Le 14 septembre 2017. Les députés européens votent une résolution demandant de réexaminer leurs politiques à l’égard du Gabon et à envisager des sanctions ciblées à l’encontre des responsables de la fraude électorale et des actes de violence qui en ont découlé

Le 6 septembre 2017. Emmanuel Decaux, le président du Comité sur les disparitions forcées à l’ONU, a rappelé que des arrestations, tueries, disparitions forcées avaient été rapportées par diverses organisations. Le juriste a ajouté que quatre fosses communes auraient été découvertes récemment. Avec une délégation de deux personnes, la session devant l’ONU n’a rien eu de glorieux pour Libreville aux réponses hésitantes et succinctes

Le 25 juillet 2017. Après avoir effectué une tournée européenne, Paris, Genève, Bruxelles et Berlin, le président élu Jean Ping est accueilli à son retour par une foule immense,  à qui le pouvoir en place a interdit l’accès à l’aéroport avant d’être dispersée par les gaz lacrymogènes. 

Le 22 juin 2017. À Libreville, Jean Ping a été entendu par les membres du bureau du procureur de la CPI dans le cadre de leur mission préliminaire destinée à s’informer sur les violences post-électorales au Gabon.

Le 15 avril 2017. La coalition pour la Nouvelle République réunie autour de Jean Ping a organisé un méga meeting au collège N’Tchorere à Libreville.

Du 1er au 5 mars 2017Jean Ping a organisé une tournée à l’intérieur du pays dans 3 capitales provinciales du Gabon : Oyem, dans le nord ; Mouila, dans le sud et Lambaréné, dans le centre

Le 2 février 2017. Le parlement européen a voté une résolution condamnant les violations des droits de l’Homme au Gabon suite à l’élection présidentielle de 2016.

Du 18 au 23 décembre 2016. Jean Ping organise « Le Dialogue National Pour l’Alternance » (DNPA). L’ensemble des Gabonais y sont convié dans le but de débattre sur des thématiques aussi fondamentales que : la revendication de la victoire, la crise post-électorale, la Gouvernance et les crises sociales

Le 15 décembre 2016. Jean Ping a saisi la CPI et dénonce des crimes contre l’humanité avant et après la présidentielle contestée du 27 août 2016.

le 12 décembre 2016. Le rapport de la Mission d’Observation Électorale de l’Union Européenne (MOE – UE) rédigé par les observateurs présents lors des élections à l’invitation du Gabon, indique clairement que « Ces anomalies mettent en question l’intégrité du processus de consolidation des résultats et du résultat final de l’élection. »

Le 28 octobre 2016. Lors d’une tournée à l’International, Jean Ping se rendra au Trocadéro pour s’adresser à la Diapora qui depuis l’élection présidentielle a montré sa détermination en manifestant tous les samedi sur cette place, place des Droits de l’Homme. Elle est devenu le lieu symbolique de toute la résistance du peuple gabonais qui ne peut encore aujourd’hui s’exprimer librement dans son pays.

Le 24 septembre 2016. Ali Bongo est déclaré vainqueur par la Cour constitutionnelle avec 50,66 % des voix, suivi de Jean Ping avec 47,24 % des suffrages. La Cour constitutionnelle, présidée depuis 20 ans par Marie-Madeleine Mborantsuo, a comme la tour de Pise encore penché du côté du pouvoir en place, en dépit de la volonté du peuple qui souhaitait en finir avec la famille Bongo au pouvoir depuis 50 ans.

Le 2 septembre 2016. Jean Ping déclare lors d’une conférence de presse : « le monde entier sait qui est le président de la République : c’est moi, Jean Ping ». Comme l’avait fait l’ambassade américaine et l’Union Européenne les jours précédents, Jean Ping demande un recomptage des voix par bureau de vote.

Le 31 août 2016. Après que le peuple gabonais souverain est été appelé au vote le 27 août 2016, la CENAP déclare Ali Bongo vainqueur. Un mouvement social spontané de grande ampleur se forma dans le pays entier. Il sera réprimé dans le sang notamment par l’attaque du QG de Jean Ping, situé au carrefour du Charbonnage, faisant plusieurs centaines de morts. Il y eut de nombreuses arrestations et les personnalités politiques présentes ce jour-là ne regagnèrent leur domicile que 2 jours plus tard. Devant l’ampleur des moyens de répression utilisés, le pays est plongé dans la stupeur et la peur. Libreville devient une ville morte.