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Gabon : le dictateur Bongo gaze son peuple venu accueillir Jean Ping à l’aéroport

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   Libreville, le 3 mars 2016

 

Dans l’après-midi du 2 mars 2016, la gendarmerie et la police gabonaises ont projeté du gaz lacrymogène sur la population venue nombreuse accueillir Jean Ping à l’aéroport de Libreville. Le bilan provisoire est de 8 blessés et près d’une vingtaine d’arrestations.

 

Le Gabon vit des heures sombres. À six mois de la prochaine élection présidentielle à un tour, le régime d’Ali Bongo utilise la répression de grande ampleur pour écraser la population, venue nombreuse accueillir, pacifiquement, à l’aéroport de Libreville, le principal leader de l’opposition Jean Ping.

 

Depuis la veille, les partisans de Jean Ping avaient lancé un appel sur les réseaux sociaux en vue d’un rassemblement pacifique à l’aéroport de Libreville pour accueillir leur leader à sa descente d’avion. Jean Ping a en effet séjourné plus de quinze jours en Europe et notamment en France, où il a rencontré de nombreux responsables politiques en vue de les sensibiliser à la situation tendue au Gabon et à son combat pour la transparence électorale.

 

Dès la matinée du 2 mars, la gendarmerie et la police gabonaises ont positionné des checkpoints sur toutes les voies d’accès à l’aéroport de Libreville, empêchant ainsi les partisans de Ping et la presse d’accéder à l’aéroport s’ils n’étaient pas munis de billets d’avion. Bloquées, les populations sont restées patienter sur les routes de façon pacifique en vue de voir passer leur leader.

 

À son atterrissage, vers 17h, Jean Ping a pu rejoindre son véhicule pour rentrer à sa résidence, acclamé le long des routes par ses partisans qui l’attendaient depuis plusieurs heures.

 

C’est juste après le passage de Jean Ping que les forces du régime en place ont projeté sur les populations des gaz lacrymogènes puissants qui ont blessé huit personnes. Actuellement, près de 30 personnes sont encore détenues. L’un des détenus serait dans un état critique.

 

Jean Ping et son équipe mettent actuellement tout en œuvre pour faire libérer les personnes encore emprisonnées. Ils prennent une nouvelle fois à témoin l’opinion nationale et internationale sur les méthodes dictatoriales mises en place par l’imposteur, qui ne compte que sur la force pour se maintenir au pouvoir.

 

 

À propos de Jean Ping

Ancien directeur de cabinet d’Omar Bongo et ancien ministre gabonais des Affaires étrangères, Jean Ping a également été élu, en 2004-2005, président de l’assemblée générale de l’ONU, puis, en 2008, président de la Commission de l’Union africaine, poste qu’il occupe jusqu’en 2012. Il est aujourd’hui le principal leader de l’opposition face au président sortant. Il s’est déclaré, le 13 février 2016, candidat à la présidentielle programmée à partir d’août 2016. Son programme, qui s’appuie sur des principes, une vision et les valeurs démocratiques universelles, vise à mettre « le Gabon à l’abri de la peur, le Gabon à l’abri du besoin ».

Contact Presse

Marie Prouhet, Agence MPRP

+336 (0)6 98 72 65 52 / mprouhet@agencemprp.com

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