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Jean Ping, le Minkébé et les hommes du président

Réservé par l’organisation de la tournée de Jean Ping dans le Woleu-Ntem, l’hôtel Le Minkébé à Oyem lui a été refusé au dernier moment, une ONG très proche du pouvoir l’ayant coiffé au poteau. Un scénario transpirant le trafic d’influence, dans une province truffée d’agents des services de renseignement.

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©gabonreview.com – 31 août 2015

Réservé par l’organisation de la tournée de Jean Ping dans le Woleu-Ntem, l’hôtel Le Minkébé à Oyem lui a été refusé au dernier moment, une ONG très proche du pouvoir l’ayant coiffé au poteau. Un scénario transpirant le trafic d’influence, dans une province truffée d’agents des services de renseignement.

Achevée le 29 août dernier, la tournée marathon de Jean Ping dans le Woleu-Ntem n’aura pas été une ballade de santé. Outre qu’il lui fallait s’ébranler aux aurores pour rallier l’étape suivante, la caravane ne s’arrêtait que la nuit tombée après les meetings, causeries et consultations des notables des villes et villages traversés. Scruté par le pouvoir, l’évènement était tout de même évité par certains, forts de ce que tous les agents de renseignement, en mission dans le Septentrion pour la supervision du double scrutin partiel du 8 août dernier à Bitam et Medouneu, avaient été priés de rester dans la province pour «espionner les gens» à l’arrivée de Jean Ping, selon l’expression d’un élu municipal d’Oyem.

Organisée en période de vacances, de nombreux cadres de l’administration, du parapublic et du secteur privé se trouvaient dans la province. Disséminés dans les foules, les agents des services spéciaux «notaient et filmaient tous ceux qui sont proches ou doivent quelque chose au PDG (Parti démocratique gabonais – ndlr) et osaient aller à la rencontre de Ping», raconte le même élu du chef-lieu du Woleu-Ntem, poursuivant : «certains cadres de la province sont restés coincés dans leurs maisons pour ne pas être vus autour de la visite de Jean Ping dans leurs villages. On ne sait jamais à quelles représailles on s’expose dans ce pays où nombreux de ceux qui avaient soutenu André Mba Obame lors de l’élection présidentielle de 2009 ont été mis au chômage et le sont encore six ans plus tard». L’ancien président de la Commission de l’Union africaine ferait-il donc si peur pour causer une telle psychose dans les cercles du pouvoir ?

Pour voir l’article dans son intégralité : http://gabonreview.com/blog/jean-ping-le-minkebe-et-les-hommes-du-president/

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