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Jean Ping : “Bongo veut gagner du temps”

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© dw.com -Publié le 20/04/2017 – Annoncé depuis septembre 2016, le dialogue politique inter-gabonais a démarré mardi à Libreville. Sans le camp de Jean Ping. Le leader de l’opposition explique pourquoi.

Environ 200 délégués de la majorité présidentielle et une frange de l’opposition participent à cette rencontre qui devra s’achever le 10 mai prochain. L’objectif affiché de ce dialogue est de réconcilier les Gabonais, divisés depuis la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba à la présidentielle d’août 2016.  Cependant, quelques membres de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) qui avaient soutenu Jean Ping à la présidentielle ont, eux, accepté d’y participer. On retrouve René Ndemezo’o Obiang, qui fut le Directeur de campagne de Jean Ping lors de la dernière présidentielle d’août 2016. Trois membres influents de l’UN, l’Union nationale dirigée par Zakarie Myboto et membre de la Coalition pour la nouvelle République, ont également accepté la main

“Nous attendons la reforme des institutions, la consolidation de l’Etat de droit. Nous attendons les reformes électorales, la modernisation de la vie publique, notamment au niveau de la société civile et de la communication. Nous en attendons la consolidation de la paix et le retour à la sérénité.” 

Les défections n’émeuvent pas Jean Ping

L’ancien candidat à la présidentielle de 2016 estime que les défections enregistrées  dans son camp n’entament en rien sa détermination. Le préalable à sa participation au dialogue est le respect du verdict des urnes :

“Les amis politiques, y’en a qui sont là que pour aller à la soupe. Non. Je crois qu’il n’y a pas de dialogue possible si vous ne voulez pas respecté la vérité des urnes. Vous savez, quand un peuple ne veut plus de vous, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, mais il finira toujours  par arriver à ses fins. Un vaincu ne peut pas s’autoproclamer  vainqueur et organiser un dialogue. Ils veulent gagner du temps, faire en sorte que le président qui a perdu les élections reste en place ».

L’opposition qui prend part à ce dialogue exige que le rôle de la Cour constitutionnelle et de la Commission électorale nationale indépendante soient revus. De même que la question de la limitation du nombre de mandats présidentiels. Mais le pouvoir ne veut pas en entendre parler pour le moment.

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