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Opération Tonneau des Danaïdes

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Extraits du mémorandum sur les mesures annoncées au Gabon sous le prétexte du Programme triennal avec le FMI.

Extrait n°1 :

Le régime vient d’annoncer, sans consultation aucune, ni des forces vives de la Nation (syndicats, société civile, ONG, etc.), ni des vrais responsables élus du peuple, une série de mesures qui interpellent tous les Gabonais. Ces mesures sont annoncées sous le prétexte du programme en cours avec le FMI.

En effet l’adoption de ces mesures a coïncidé avec la présence d’une mission du FMI sur le sol national. En réalité, le Gabon vit dans une crise ouverte avec l’arrivée d’Ali BONGO en 2009, crise aggravée d’une année à l’autre, par la mauvaise gouvernance qu’il a imposée et le vandalisme d’Etat qu’il pratique au quotidien.

L’idée centrale de ce mémorandum est de souligner :

  1. Que nous rejetons l’entière responsabilité des mesures annoncées et de la situation actuelle sur le régime en place ;
  2. Que nous ne saurions rester indifférents au triste sort de nombreux Gabonais visés par ces décisions ;
  3. Que la concertation a été purement et simplement ignorée alors que la nature des mesures annoncées l’imposait.

Extrait n°2 :

Aussitôt après la prise du pouvoir par le régime, le Gabon a en effet engrangé des recettes considérables grâce à la montée record du cours du baril de pétrole (d’à peine 25 à 120 dollars) sur le marché international. Au total, de 2009 à 2017, l’Etat a enregistré un niveau global de recettes de 16.643 milliards de FCFA, soit une moyenne de 1.849 milliards de FCFA par an. Sans omettre les produits des divers redressements fiscaux et de cessions d’actifs, évalués à plusieurs centaines de milliards de nos francs (ADDAX, Total, SHELL, Perenco, etc.). Il est fondé de s’interroger sur la destination de ces ressources.

  • Les Gabonais savent où sont passés l’argent et la richesse du pays :
  • constitution d’un parc automobile de grand prestige (Rolls Royce, Maybach, Porshe, Ferrari, Bentley…) ;
  • collection d’aéronefs (Boeing 777 en tous points comparable au « Air Force One » du président américain, Jet pour son épouse, Grumann, etc.) ;
  • acquisition d’hôtels particuliers en Europe, aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde entier ;
  • déplacements incessants et coûteux à l’étranger, à travers le monde, sans retombées positives pour le pays ;
  • multiplication de projets lourdement financés et qui, sur le terrain, sont soit inexistants, soit inachevés ;
  • non respect du sacro-saint principe de l’unicité de caisse (Trésor public) en faisant illégalement verser chaque année directement au Ministre du Pétrole 20 milliards de francs CFA de bonus pétroliers.

Extrait n°3 :

Sur la période 2009 – 2017, les dépenses de l’Etat ont totalisé un montant de 17.147 milliards, avec une croissance moyenne de 7,4% l’an ; taux nettement supérieur à l’évolution des recettes, condamnant ainsi le pays à avoir recours à l’endettement.

Les statistiques montrent qu’un accroissement brusque et très élevé des effectifs s’est produit dès la première année de la prise de pouvoir. D’un effectif de 63 895 agents en 2010, on est passé à 72 938, un an plus tard, puis 81 151 en 2012 pour franchir le seuil de 90 000 (90187) agents en 2016. Au total entre 2009 et 2016, la variation des effectifs de la main d’œuvre statutaire enregistrée est de 53,44%. Quant à la main d’œuvre non permanente (MONP), au nombre de 6248 en 2016, elle aura progressé de 36,63% sur la même période.

Ces recrutements aussi volumineux qu’imprévus répondaient-ils aux besoins réels de la fonction publique et aux critères en vigueur dans l’administration ? Bien sûr que non, puisque selon les aveux même du Gouvernement, « toutes ces personnes étaient grassement payées. Surtout que certaines d’entre elles ne traitaient aucun dossier, ne disposant même pas de bureaux et ne rencontrant presque jamais leur patron…la pratique dans une certaine mesure, ne servant plus qu’à caser les militants et la parentèle » (cf. L’Union du lundi 25 juin 2018).

Extrait n°4 :

Faute d’avoir su gérer les recettes publiques, alors que le pays connaissait une conjoncture favorable, le régime en place s’est enfermé dans un cercle vicieux, en recourant de plus en plus à l’endettement pour financer un déficit devenu chronique. Entre 2009 et 2017, les ressources d’emprunt ont progressé de 149% en moyenne. En 2015, le plafond de 1067 milliards FCFA a été franchi. La hausse de l’endettement se poursuit ainsi depuis 2013, avant le retournement de la conjoncture pétrolière.

Et la même question revient comme un leitmotiv : Mais qui donc paiera ?

Extrait n°5 :

Ali BONGO continue de s’accrocher au pouvoir alors que tout montre qu’il a échoué. Le Peuple ne s’est pas trompé, en le rejetant en août 2016. C’est pourquoi Nous réaffirmons avec force que la seule issue pour sortir le Gabon de ce chaos, est le départ immédiat et sans condition d’Ali Bongo, conformément à la volonté exprimée par le peuple gabonais au soir du 27 août 2016, en élisant massivement le Président Jean PING.

Versions complètes en français et en anglais

Memorandum FR

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