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Gabon / Crise post-électorale : Ali Bongo dans le collimateur du parlement européen

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© beninmondeinfos.com – 03 Février 2017 – La présidentielle d’août 2016 au Gabon a débouché sur des contestations, des morts et une crise politique toujours en cours. Le Parlement européen, en session ce jeudi 02 février, entend faire des propositions palliatives au gouvernement gabonais. En cas d’échec, des sanctions sont envisagées à l’encontre du régime d’Ali Bongo.

L’Union européenne est-elle décidée à se pencher sur les dysfonctionnements ayant jonché la présidentielle du 27 août au Gabon ? C’est le moins que l’on puisse dire au regard de l’actualité au Parlement européen. En effet, les députés européens, en session depuis le début de la semaine, votent ce jeudi 2 février un texte pour dénoncer la crise politique dans le pays et les violations des droits de l’homme. Les parlementaires jugent que les résultats de la présidentielle du 27 août sont peu transparents et sont extrêmement douteux, remettant en cause la légitimité du président Bongo.

Pour trouver une issue à la tension politique au Gabon née de cette consultation  électorale controversée, les eurodéputés comptent lancer des consultations avec le pouvoir de Libreville en vue de situer les responsabilités dans les violences qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle. Au cas où l’exécutif gabonais ne serait pas coopératif face à  l’initiative du parlement de Bruxelles, des sanctions ciblées sont déjà envisagées. Ces sanctions viseront les responsables des violences, abus des droits de l’homme et sabotage du processus démocratique. Il est aussi mentionné un gel des avoirs et des interdictions de voyager dans l’espace européen.

Pour éviter toute velléité de véto français, le député Jo Leinen a demandé à Paris de ne pas s’opposer à d’éventuelles mesures contre Libreville.

Cette position de l’Union européenne apporte de l’eau au moulin de  l’opposant Jean Ping qui continue de rejeter l’appel au dialogue du pouvoir. S’inspirant du cas gambien, l’ancien président de la commission de l’Union africaine demande à la communauté internationale de prendre ses responsabilités. Sa coalition a d’ailleurs déclaré attendre des sanctions, l’arrêt de la coopération économique et un boycott diplomatique vis-à-vis des autorités de Libreville. Mais reste à savoir si ces sanctions annoncées deviendront effectives même si Libreville ne coopérait pas.

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