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EMMANUEL MACRON DOUTE D’ALI BONGO

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© afrique-centrale.fr – Publié le 8 avril 2017 à 9 h 00 min – Interviewé sur les ondes de RFI le 5 avril, Emmanuel Macron, candidat à l’élection présidentielle française s’est exprimé sur la politique qu’il entend mener en Afrique s’il venait à être élu. Il a émis de sérieux doutes quant à la légalité de la réélection d’Ali Bongo au Gabon. Une critique du pouvoir gabonais, mais aussi français, auquel il a appartenu pendant quatre années. 

Tous les candidats à la présidentielle le répètent lors de chaque campagne : la Françafrique c’est fini, de nouvelles relations plus saines seront tissées par le nouveau président. Peu intéressé par les questions africaines, Emmanuel Macron s’est soumis au jeu de l’interview sur RFI. Chirac, Sarkozy, Hollande l’ont tous promis, Macron, lui, sera celui qui mettra fin à la Françafrique. Même s’il attribue un bon point à François Hollande dont il a été le proche conseiller et le ministre de l’Economie, Macron se présente sur le plan des relations internationales comme un homme neuf.

Il adresse tout de même une pique voilée au président Hollande sur le dossier gabonais. Réélu, mais contesté, Ali Bongo doit une nouvelle fois faire face à des critiques venues de France. Manuel Valls avait tenu des propos pour le moins curieux en 2016, n’étant visiblement pas allé jusqu’au bout de sa pensée. Cette fois-ci, c’est au tour d’Emmanuel Macron de déclarer « Il me semble que l’élection de Monsieur Ali Bongo est pleine d’incertitudes et d’inconnus, qui justifient un jugement circonstanciel ». La présidence gabonaise n’a pas réagi à ses propos qui ont le profil d’une petite attaque.

Actuellement second dans les sondages derrière Marine Le Pen, Macron essaie de se créer une stature internationale qui lui manque encore. Ses adversaires continuent de lui reprocher son absence d’épaisseur et nul doute que les Africains verront dans ses propos une énième promesse de revoir la relation avec les Etats du continent.

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