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Election : le cas gabonais évoqué au Parlement européen, Jean Ping en France

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Le Gabon n’a pas encore tourné la page de sa dernière présidentielle. La victoire d’Ali Bongo est toujours contestée par l’opposition qui accuse le pouvoir de fraude. Son chef de file, Jean Ping, qui se considère comme le président élu, est attendu ce vendredi matin 28 octobre en France où il doit passer plusieurs jours notamment pour encourager la diaspora à faire pression à l’étranger. Justement, au niveau international, le Parlement européen en discute. Mercredi, le groupe de soutien à la démocratie et de coordination des élections s’est réuni pour évoquer le cas gabonais.

Le groupe se compose de quinze députés, dont les présidents des commissions Affaires étrangères et Développement. Le social-démocrate Jo Leinen y a participé. C’est lui qui dirigeait la délégation parlementaire européenne venue observer la présidentielle. Il estime qu’un consensus pourrait se dégager pour dire que la réélection d’Ali Bongo était irrégulière. « Le Gabon est sur notre radar. Tout ce qu’on a vu ce n’est pas acceptable. Cette élection a été manipulée, il manque une légitimité pour le président », affirme-t-il. 

Les députés attendent le rapport final de la mission d’observation de l’UE courant novembre. Pour Jo Leinen, selon les conclusions, l’accord de Cotonou pourrait être enclenché. Si le dialogue est bloqué, il prévoit des mesures en cas de violation des règles démocratiques.

« Je crois que l’Union européenne est plus ou moins forcée de prendre des sanctions. La crédibilité du Gabon, mais surtout aussi de l’Union européenne est en danger si on laisse faire de telles choses. La manipulation d’un résultat vraiment touche au cœur d’un processus démocratique. »

Fin août, avant les résultats, la mission de l’UE avait déjà dénoncé l’opacité du processus électoral. Le gouvernement gabonais avait réagi, affirmant que les observateurs avaient outrepassé leur mandat. Libreville avait même lancé une enquête visant la mission. Le rapport final pourrait donc crisper à nouveau les relations entre l’Union Européenne et le Gabon.

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