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La Charte de la Convention pour l’Alternance pour le Changement

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ALLOCUTION DU PRESIDENT JEAN PING A L’OCCASION DE LA SIGNATURE DE LA CHARTE DE LA CONVENTION POUR L’ALTERNANCE ET LE CHANGEMENT

Lundi 11 avril, Libreville

Monsieur le Président du S23 ;

Monsieur le président du Front ;

Messieurs les présidents des autres partis signataires de la Convention pour l’Alternance pour le Changement ;

Chers collègues ;

Chers amis, chers compatriotes,

Ce que nous venons de faire aujourd’hui monte des profondeurs de notre peuple qui, à pareille occasion, a toujours réclamé l’unité des patriotes et démocrates gabonais dans la lutte pour l’alternance et le changement dans notre pays ; la lutte contre la dictature et l’asservissement.

Le moment est historique.

Nous suscitons à nouveau l’ESPERANCE. Et, conscients que cela renforcera davantage la détermination de Gabonaises et des Gabonais qui croient en nous, nous n’avons absolument pas le droit de les décevoir.

La signature solennelle de cette Charte est un véritable acte de foi ; la foi en l’avenir de notre pays, la foi en notre histoire commune que nous devons continuer à écrire ensemble. Nous n’avons donc pas le choix, notre responsabilité est d’aller jusqu’au bout, d’aller jusqu’à la libération de la liberté.

L’unité que nous symbolisons ici est un bien précieux. C’est notre Graal. Mais, cet indispensable outil ne demeure pas moins un véritable combat dont il nous faut parfois subir mais surtout surmonter les épreuves.

Nos prédécesseurs, avant nous, ont emprunté la difficile voie de la recherche de cette unité des patriotes et des démocrates contre la dictature. Ils n’y sont pas toujours parvenus comme le peuple gabonais, notre seul arbitre, l’aurait souhaité. L’unité, souvent ébauchée mais insuffisamment conclue, est arrivée parfois après l’heure, parfois au dernier moment, mais hélas parfois trop tard.

Ce qui laissait prédominer aux yeux des Gabonais et de ceux qui nous observent l’idée que, face au pouvoir en place pourtant affaibli, la majorité des patriotes et des démocrates de ce pays est incapable de s’unir ni sur le fond et ni pour longtemps. Pourtant, nous avons besoin de cette unité qui nous a toujours tendu la main.

C’est pourquoi, tirant les leçons des expériences passées de nos différentes tentatives de regroupement, nous avons donc décidé une nouvelle fois, une fois de plus, de nous unir pour mener le bon combat aussi longtemps que cela sera nécessaire et surtout le gagner.

Nous devons pouvoir démontrer à la face du monde que nous, peuple gabonais, nous sommes désormais debout, comme un seul homme pour combattre la dictature et remporter la victoire finale.

OUI, mes chers amis, ayons surtout à l’esprit que cette unité est plus que jamais utile aujourd’hui dans la mesure où nous sommes tous conscients que, cette élection présidentielle d’août 2016, est organisée et volontairement manipulée avec pour seul objectif d’assurer le maintien au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba.

Voilà pourquoi la question de notre unité est plus que déterminante, et je crois aussi que cette unité doit être la plus large possible.

Nous devons chaque jour, avant l’échéance capitale, nous atteler méthodiquement à la construire avec toutes les bonnes volontés disponibles. C’est la saveur de notre victoire finale certaine et partagée. En fait, chacun de nous comprend ici que c’est de notre unité, une unité toujours plus large et donc nationale, que dépend la réussite de nos actions futures.

 Il est en effet évident que c’est uni et déterminé comme un seul homme, et partout dans le Gabon, que la disqualification d’Ali Bongo pour se représenter à l’élection présidentielle d’août 2016, aura un écho favorable dans le pays comme en dehors de nos frontières.

C’est uni comme un seul homme que nous endiguerons la fraude massive qui vise à compromettre notre victoire certaine.

C’est uni comme un seul homme que nous saurons résister à la nouvelle imposture qui se prépare.

Et c’est seulement uni comme un seul homme que nous saurons déjouer les plans diaboliques d’Ali Bongo qui prépare avec son équipe et ses alliés cachés le sempiternel passage en force.

C’est certainement dans cette perspective que les tonnes d’armes, légères, lourdes, qui, comme nous le révèle la presse internationale et nationale, commencent à être déversées chez nous, en vue de semer la peur et renforcer les inquiétudes des uns et des autres. Tant au plan national que sous-régional. Je n’en dis pas plus.

Ce jour, lundi 11 avril 2016, la Convention Citoyenne pour l’Alternance et le Changement vient de se mettre en ordre de bataille. Et elle m’a fait l’immense honneur de me porter à la tête de ce combat citoyen pour l’alternance et le changement dans notre pays. Tout en vous exprimant ma profonde gratitude pour cette confiance, je mesure encore une fois la grande responsabilité que vous me confiez.

Mais, permettez-moi en retour de vous dire qu’il s’agit là d’une responsabilité commune et donc partagée. Je vous invite par conséquent à tout mettre en œuvre pour que ce combat commun soit au service du pays ; ce pays qui nous observe, ce pays qui espère tant et qui ne nous pardonnera pas si nous osons, encore une fois le décevoir.

Nous savons, parce que nous vivons au Gabon, que des manœuvres sordides vont être déployées de toutes parts pour tenter de nous diviser.

L’argent roi sera mis à contribution, des promesses fallacieuses, les intimidations ne seront pas épargnées. Mais restons fermes et déterminés.

Je sais déjà que certains pourraient y succomber, tant pis pour ceux-là, car du haut de cette tribune, j’entends le peuple nous dire : « si tu avances, on te suit, si tu t’arrêtes, on te pointe, si tu recules, on t’abat ».

Elevons-nous donc face à cette arme redoutable dont le pouvoir s’est toujours servi pour affaiblir la lutte en brandissant les espèces sonnantes et trébuchantes. Il faut résister, résister encore et toujours résister en ne regardant que le Gabon.

Qu’on se le dise ; aujourd’hui, notre tâche consiste à libérer le Gabon. Et la libération d’un pays n’est pas une affaire individuelle. Il s’agit d’un combat collectif. Il ne s’agit surtout pas d’un jeu à confondre avec les enjeux.

Qu’on se souvienne que certains ont payé de leur vie dans ce combat pour la conquête de la démocratie et de la liberté, ainsi que le respect véritable des droits de l’Homme au Gabon. A ceux-là, je rends un vibrant hommage. La patrie ne devra jamais oublier leurs sacrifices.

Comme je l’ai déjà dit par ailleurs, le combat pour la libération du Gabon est nettement au-dessus de nos petites personnes, parce que le Gabon est plus grand que nous, le Gabon est éternel.

Sachons alors que nos exemples seront à la fois, comme nous l’avons dit au FRONT, « un témoignage pour les générations passées et un horizon nouveau pour les générations actuelles et les générations futures ». C’est, par ailleurs, Jean Jacques Rousseau qui écrivait : « Proposons de grands exemples à imiter, plutôt que de vains systèmes à suivre ».

Oui, chers amis, chers compatriotes,

Tout comme vous, je suis conscient de la gravité du moment. C’est pourquoi j’accepte votre décision. J’accepte cette lourde responsabilité que vous me confiez, ce jour, et vous remercie à nouveau du fond du cœur pour la confiance que vous venez de placer en moi. Je ne vous décevrai pas et je ferai ma part de travail. Je vous exhorte, vous mes collègues et amis, à faire votre part de travail. Nous devons donc tous nous mettre résolument au travail.

Comme vous le savez déjà, j’ai un projet pour le Gabon ; ce projet, que vous allez vous approprier sera bientôt dévoilé à la communauté nationale et à l’international. Viendra donc bientôt le temps des propositions qui sous-tendent ce projet, mais surtout celui des explications.

Je vous exhorte à vous y préparer afin que chacune et chacun d’entre vous devienne le maillon indispensable de la grande chaîne d’union que nous formons ici et maintenant.

A tous les démocrates et patriotes, qu’ils sachent que toute dispersion de nos forces sera utilisée contre nous et pourrait constituer un empêchement dirimant pour l’accession au pouvoir tant désirée.

Et je lance un cri au peuple gabonais pour lui dire que c’est avec lui que nous pourrons remporter cette bataille décisive pour la Liberté, la Dignité et l’Instauration au Gabon d’une République moderne, solidaire et véritablement démocratique, dotée d’institutions fortes, au service du peuple.

C’est pourquoi, j’appelle, ce jour, 11 avril 2016, tous les Citoyens de ce pays, organisés ou pas, les partis politiques, la société civile, les communautés religieuses, la diaspora gabonaise, à se mobiliser pour l’objectif commun.

J’en appelle aussi aux mânes de nos ancêtres et à toutes les entités agissantes et éternelles de tous les fils de ce pays pour nous apporter aide et assistance afin de donner au Gabon, notre patrie, les clefs de la victoire sur la dictature et la monarchisation du pays.

Les Peuples ont toujours finalement vaincu les dictateurs et leurs régimes, lorsqu’ils sont déterminés et solidaires. Le Gabon est la seule patrie que nous ayons. Il est temps, par notre engagement, notre détermination, notre abnégation et notre patriotisme, de la libérer et de la reconstruire.

Vive la Convention Citoyenne pour l’Alternance et le Changement pour que vive le Gabon !

 Je vous remercie.

 

Vous pouvez télécharger le Discours signature de la CCAC.

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